La vie est un cadeau
Quand je porte un regard poétique sur le monde et que je veux raconter ce que je vois, ce que je sens, ce que je touche et ce que j’entends de façon douce et poétique, je ne vais pas choisir de vous raconter les horreurs : les chroniqueurs, les journalistes le font si bien et cela à longueur de temps à longueur de seconde.
Mon envie de rôle serait de jouer celle qui raconte, dans ce monde en perdition, ce qu’elle voit qui recèle tel un trésor une beauté simple, ce qu’elle devine et qui lui semble essentiel.
Je vais donc essayer de vous faire partager ce que je ressens comme beauté fugace, presque évanescente, je vais essayer de vous faire passer mes émotions, les retranscrire, vous les raconter. Pourquoi ?
Pour savoir si vous êtes comme moi, pour savoir si je réussi à vous communiquer cette joie impalpable cette jouissance étonnante que je ressens si souvent en regardant devant moi.
J’aimerais tant pouvoir partager, alors j’essaie de photographier, de mettre des couleurs, de décrire, d’écrire, de raconter de vous mettre dans mon regard, dans mes émotions et tôt le matin dès que les mots sont là dès que l’aube pointe le bout de son nez, je vais dans mon bureau atelier capharnaüm et je vous écris et je vous raconte.
Mais à quoi ça sert tout ça, quel est le rôle d’un « barbouilleur poète » ? Passeur d’émotions, révélateur, chercheur du petit beau, celui qui passe à travers, qui s’insinue à travers les noirceurs du monde ?
Il y en a qui sont de bons guides dans les dédales des beautés architecturales, dans la beauté des écrits des poètes et des écrivains du passé, d’autres qui savent nous parler des bons film, des belles musiques sculptures peintures photographies des artistes passés ou contemporains, d’autres qui nous font découvrir les couturiers de talents, les designers, les chefs étoilés…
Et moi, j’arrive tranquille pour vous parler de mon quotidien et vous dire toutes les émotions que je ressens devant des petits riens, des petits clins d’œil du destin, des petits bouts de nature, des petits bouts de vie où mes émotions me submergent.
Alors si vous avez envie, écoutez moi, lisez moi encore, j’ai tant de choses à vous dire tant de choses à vous faire entendre tant de choses à vous faire voir tant de choses à vous faire goûter et tant de choses à vous montrer au fond de mon jardin avant que le temps ne vienne de mourir.
J’étais assise sur mon banc quand l’oiseau est passé
Un tout petit oiseau minuscule
Disons que c’était une linotte
Ou un petit sansonnet
Il s’est posé sur la plus haute branche
De mon cèdre doré
Et il s’est mis à chanter.
Ecoutez ses notes mélodieuses
Petites trilles de passereau en voyage
Petite mélodie flûtée
D’un oiseau minuscule
Comme un point d’exclamation
Suivi de trois points en suspension
Dans l’air de sa chanson
Comme une mélodie de bonheur inachevé
La sonate inachevée de Minuscule Oiseau.
Sa partition est infinie
Pourtant ses notes sont toujours les mêmes
Il répète à l’infini sa phrase musicale
Pour en faire sa mélodie de bonne heure
Comme une ode à sa joie
Son cantique des cantiques.
Et maintenant tous les jours qu’on vous donnera
Vous penserez à la petite linotte
Au petit sansonnet qui sur la plus haute branche du cèdre doré
Ne s’arrêtait pas de chanter.
Et alors vous aussi, vous saurez vous arrêter pour écouter
Vous aussi vous saurez prendre le temps, là aussitôt, dans vos bras, contre votre coeur
Et vous aussi vous entendrez la mélodie du bonheur.
Elle est simple, comme celle d’une tête de linotte
Qui oublie tout même son nom
Elle est simple et sans importance comme le pipi de sansonnet.
Prendre le temps de vivre c’est savoir profiter, apprécier chaque minute, chaque seconde
C’est savoir apprécier ce qui nous a été donné sans espoir de retour
Sans attente d’une contre partie.
Mais me direz-vous, qu’elle est ce cadeau gratuit qui n’attend rien en échange ?
Mais ce cadeau enfin c’est la vie !
Ah ! Tu peux en parler de la vie ! Tu as vu comme certains souffrent, comme certains meurent, comme certains sont assassinés avant même d’avoir ouvert les yeux, beau cadeau empoisonné !
Ne dis pas ça, le cadeau au départ est beau mais les hommes lentement l’ont transformé, comme tu dis en cadeau empoisonné. La belle pomme rouge est devenue poison mortel : une sorcière, un diable, a mis une poudre maléfique.
Alors que celui qui a encore un joli morceau de pomme sain clair et croquant ou celui qui a encore une belle pomme entière, ne se lamente pas de ce qu’il n’a pas mais chante et loue tout ce qu’il lui reste encore à croquer en partageant la joie de manger ensemble et en n’oubliant pas de remercier et de dire qu’il aime.
Déjà partager avec ses proches c’est peut-être montrer ou faire entendre le minuscule sansonnet tout là-haut au sommet du cèdre doré, ce sansonnet qui chante pour tous juste avant de s’envoler.
jamadrou © oct. /2013
Commentaires
1 emma Le 01/11/2013
Ce matin je sors de chez moi
Il m'attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu'il était drôle à voir
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs
http://www.youtube.com/watch?v=uI-Dp2G9KQ0
jamadrou Le 01/11/2013
2 petite fleur bleue Le 04/11/2013
jamadrou Le 04/11/2013
3 eva Le 06/11/2013
jamadrou Le 06/11/2013