Sur son clavier, l’ado, sa musique a jouée.
Pianote sur son clavier
Des mots faciles à coucher
Mot à mot pour divaguer
Se livrer et même se délivrer
Sans méfiance sans arrogance
Elle écrit répond poésie.
Parfois elle butine
Parfois s’acoquine
Les mots décollent
Elle s’envole
Plane un moment
Observe apprend puis redescend
Fait de son vol une histoire
Qu’elle brode avec patience dans le noir
Offre l’histoire pour ne rien devoir
A ceux qui sans le savoir
Etaient près d’elle tous les soirs
Elle a laissé passer le chaud
Reposée elle a médité sur le pouvoir des mots
Elle n’a jamais voulu créer de maux
Sa pelote d’idées lentement a dévidée
En a données par centaine ou par millier
N’a pas cherché à imposer
Elle a posé, exposé, reposé, déposé puis s’est pauser
S’est décidée à aller écrire
Plutôt que de pianoter
Écrire sur son cahier
Son petit cahier d’écolier
Avec son crayon noir bien taillé
Son joli crayon de papier.
Mais son amie
Sa belle et douce amie
Elle, elle n’a pas résisté
Aux quolibets moqueries
Insultes de tout bord
Elle a préféré
Par un triste matin
Partir là où elle savait
Que quelqu’un la comprendrait et l’aimerait
Et la petite pleure l’amie qu’elle n’a plus.
JD
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