Il y a juste un an je mourais
Et je suis toujours bien désemparée.
Mon âme qui flotte au dessus de mon petit dernier et de mon époux bien aimé
Erre sans cesse.
Aujourd'hui, elle revient pour leur dire que de là où elle est,
Elle ne sera vraiment bien que lorsque le dernier du nid aura pris son envol.
Pour apprendre à voler, il a choisi Marie,
Je vois leurs yeux sourirent, j'entends leurs cœurs battre en musique tendre
Ainsi, le serment que mon époux et moi nous nous étions fait va s'accomplir.
Aujourd'hui, notre petit dernier se marie.
Tous nos enfants sont prêts à construire leur bonheur.
Notre vie ensemble fut belle.
Toi mon époux, tu as maintenant un autre devoir:
Celui d'être heureux pour libérer chacun.
Et surtout pour Me libérer
Je ne veux plus être entre deux mondes,
Attachée par un lien qui atrophie mes ailes
Et m'oblige à errer sans fin au dessus de vous.
Je ne veux plus être une âme en peine!
Pour me libérer, il faut que tu apprennes à nouveau à te laisser aimer,
Tu peux tant donner, tant apporter.
Je sais que ton cœur discret peut encore offrir du bonheur à une nouvelle compagne.
Là où je suis, sachez que le désespoir des vivants brise l'âme des disparus,
Mais l'amour et l'espoir donnent aux âmes la puissance du rêve.
Je ne veux plus être une âme en peine, je veux être une âme en joie.
Et je sais que toi mon bien aimé, tu comprendras.
Je ne suis plus cette (femme) âme exclusive, possessive, abusive,
Soucieuse, fière des réussites professionnelles, occultant les sentiments...
Ma mort va révéler enfin toute cette sensibilité cachée
Par ce que nous appelions "devoir de mère".
Je sais que vous m'entendez, et je sais que ce mariage sera pour tous un révélateur.
Aujourd'hui enfin, ma mort va me rendre,
Dans le cœur de tous les miens,
Plus vivante et encore bien plus aimante.
Oui je vous aime.
jamadrou le 20 oct.
Un nouveau Recueil qui sera en vente au profit de l'association Rêves

Commentaires
1 jill bill Le 20/10/2014
jamadrou Le 20/10/2014
Ce n'est pas renier le passé que de vouloir recomposer avec le présent pour ne pas être un fardeau pour ceux qu'on aime.
Et je suis certaine que, là-haut, les bonnes âmes sont ainsi plus sereines.
Mais chacun est différent chaque vie chaque amour chaque mort nous appartient chacun fait comme il peut.
Dans mon histoire je voudrais que ce soit ainsi
Gros bisou Jill
2 Kastor Le 20/10/2014
jamadrou Le 20/10/2014
merci pour votre passage ici.
3 Aloysia Le 20/10/2014
jamadrou Le 21/10/2014
4 Quichottine Le 20/10/2014
Ton texte est très beau Jamadrou.
L'âme de la mère de Clément est telle que je la voulais pour notre Mariage.
Je crois qu'il est possible que Martine - qui est le père du marié - et toi travailliez ensemble pour rétablir la vérité et laisser cette âme passer de l'autre côté.
Passe une douce soirée.
Merci pour tout.
jamadrou Le 21/10/2014
ce texte, ces pensées évolueront...
Amitié Quichottine
5 ABC Le 21/10/2014
jamadrou Le 21/10/2014
Ceux que nous aimons veillent longtemps sur nos choix, par delà le temps qui passe.
Mère, épouse elle le restera pour l'éternité.
6 Sabine la pèlerine Le 12/11/2014
(Si tu lis mon récit du Compostelle alsacien, tu le comprendras !!!).
Je viens de publier sur ma page ma participation à la 4ème anthologie éphémère et, voyant que tu avais également participé, j'étais impatiente de partager ton approche sur ce thème du mariage .....
Je vais juste devoir "intégrer" mon conte à l'ensemble (je suis nouvelle participante et ignorait, à ce titre, que chaque écrit devait s'harmoniser à l'ensemble ...)
Mais tu peux d'ores et déjà venir le découvrir même si, sous peu, je vais y introduire un personnage qui fera partie du "vrai" mariage, celui du livre !
A bientôt ..............en partage de mots, de rêves et d'AMITIE : sabine.
jamadrou Le 12/11/2014
j'ai lu tes chemins d'Alsace j'ai compris la forte présence de ton Yoann et j'étais émue
il m'est difficile de te laisser un commentaire ce que tu as vécu là-bas t'appartient, compliqué d'entrer dans ton propre enthousiasme.
Je vais lire ton texte pour la 4e anthologie.
Je suis heureuse que tu sois dans cette belle aventure.
Merci Sabine pour ta fidèle présence dans mes couleurs de mots. Amitié de ta barbouilleuse qui avance lentement.