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Lampedusa.

Les bois flottés de l’île de Lampedusa. (conte)

 

 Souvenez-vous, un jour je vous avais  dit : je suis  animiste... le surnaturel est partout...

Animiste je suis, je vois l’âme des arbres, des fleurs, des rochers, du vent,  de la mer et je les entends parler.
 Ses forces là, un jour  vont se réveiller.
 Les génies protecteurs sont cachés là, ils ont  quitté le cœur des hommes.

 

Et aujourd’hui, j’entends aux informations, la fin tragique de tant d’enfants de femmes

d’hommes venus chercher un coin pour se poser,  travailler vivre.

 J’ai honte de moi.

Je crois aux contes de fée.

Je crois aux conteurs.

Le conte est le reflet de quoi  quand il  raconte l’invraisemblable

en ajoutant à la description d’une horrible et triste réalité,

de grosses pincées de surnaturel ?

Toutes ces histoires d’hommes là dans cette barque qui va sombrer ne sont  peut-être pas achevées.

Ces atroces nouvelles  semblent  vouloir m’édifier, me réveiller en me racontant une atroce réalité presque quotidienne,

atroce réalité devenue elle-même insoutenable dans son invraisemblance. 

Comment y ajouter du surnaturel ?

Comment faire pour conter avec telles nouvelles ?

Ne vais-je pas faire souffrir encore d’avantage ?

Le surnaturel pourrait ou devrait,  être plus vraisemblable que la réalité.

Notre monde est une invraisemblable horreur où le surnaturel magique collectif n’a plus sa place.

Le surnaturel est devenu stratégie personnelle de repli de prières,

stratégie tapie quelque part dans les cœurs,

humanisme latent, en attente d’une grande explosion collective.

Je vois tous ces corps flottés au gré de la houle et du vent

En face, je devine un énorme bateau, une plate forme, un nouveau monde,

qui flotte sur cette mère première.

imogen-dreams-walking-1968.jpg


Ils grimpent à tour de rôle et en silence.Et cette immense plateforme va accueillir tous ces bois morts pour en faire une forêt de vie.

Sur les visages des sourires, dans leurs cheveux je vois déjà des branches et des pousses nouvelles.

La plateforme est accueillante, elle est belle

Alors les milliers d’indifférents  se lèvent et s’approchent.

Ils voudraient eux aussi, monter sur ce nouveau monde, cette immense radeau de sur-vie.

Mais  la forêt se ferme, elle ne veut pas de ces terriens là.

Photo: clic ici

 


C’est là-bas, à l’orée de cette forêt, que vous trouverez assise sous un gros chêne

la fée qui est en train de redistribuer les cartes du partage équitable

et dans ces cartes il y a beaucoup plus de cœur que de carreaux.


Jamadrou © oct/2013


attraper-le-reve-jd.jpg

Commentaires

  • Carole

    1 Carole Le 10/10/2013

    Oui, le naufrage n'est pas forcément là où l'on croit. C'est peut-être un monde qui "prend l'eau" par très gros temps de misère et de haines.
    jamadrou

    jamadrou Le 10/10/2013

    Oui Carole c'est cela et ta formule est très belle. Il prend l'eau par gros temps de misère de haine d'indifférence de non respect Et ce gros temps ne pourra cesser que dans la joie du partage, la joie du don de soi cette joie qui procure plus de bonheur qu'elle n'en donne Et que ma joie demeure Carole Merci de relayer de si belle façon mon cri de dire la joie.
  • Anne

    2 Anne Le 10/10/2013

    Il est des naufrages qui se voient
    il est des naufrages programmés
    il est naufrage de nos sociétés
    il est naufrage de la joie
    quand Amour-Tolérance-Partage
    ne sont pas là...

    Bonne journée Jamadrou
    amicalement Anne
    jamadrou

    jamadrou Le 10/10/2013

    Oui Anne, il est tout ça, merci.
  • Pascale

    3 Pascale Le 14/10/2013

    et les millions de petites gouttes de tolérance et d'amour feront un océan pour ce bateau...
    Peut-être...
    jamadrou

    jamadrou Le 14/10/2013

    Comme tout le monde Pascale je doute de plus en plus.

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