Créer un site internet

Soldes

Soldes

« Allez, viens, dépêche toi

-Mais enfin où cours-tu ainsi ? Ne va pas trop vite.

-Ils ont dit qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde, alors vite,

Courons-y, courons-y vite !

-Je suis fatigué…

-Ne te retourne pas cours, cours,  je veux en trouver, je veux en avoir.

-Je suis lasse, s’il-te-plaît, arrête- toi.

-Non, je ne sais pas s’il y en aura pour tous, s’il y en aura encore.

-Mais de quoi enfin ?

-Mais du bonheur pardi, ils ont dit qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde. »

Ainsi couraient-ils tous les deux sans rien regarder,

dans la même direction mais sans trop savoir ce qu’ils trouveraient au bout.

Quand enfin ils sont arrivés,

on leur a dit qu’ils l’avaient dépassé,

il était juste derrière au bord du chemin

et maintenant vue l’heure il était parti !

"Tu vois, si tu m’avais écouté,

si tu avais pris le temps de regarder nous l’aurions trouvé !

Tu vois quand je te disais que la lenteur est une forme de philosophie

et bien je crois bien que c’était vrai !"

Jamadrou © oct/2013  (bonheur en solde)

Commentaires

  • Anne-Marie

    1 Anne-Marie Le 14/10/2013

    " C'était un p'tit bonheur
    Que j'avais ramassé,
    Il était tout en pleurs
    Sur le bord d'un fossé"
    ( Félix Leclerc)
    jamadrou

    jamadrou Le 14/10/2013

    Anne Marie les chansons te guident.
  • jill bill

    2 jill bill Le 15/10/2013

    Le bonheur est dans le pré cours y vite cours y vite, ben non la preuve !!!
    jamadrou

    jamadrou Le 15/10/2013

    Jill tu as raison Paul Fort devait être bien jeune et impatient quand il a dit ça en fait le bonheur il faut prendre le temps pour le voir et le garder mais peut-être qu'il n'y a que les vieux qui peuvent dire ça, les vieux ou "les ébahis", "les tombés des nues"? Pas de leçons à donner,juste un constat.
  • Mandoelle

    3 Mandoelle Le 15/10/2013

    Tu as raison de faire l'éloge de la lenteur dans un monde aussi fou que le notre.
    Malheureusement, on ne sait pas regarder, entendre, sentir...nos sens ne nous servent à rien dans cette course effrénée.
    Ton texte si vivant le dit avec une légèreté profonde.
    Amitiés. Joëlle
    jamadrou

    jamadrou Le 15/10/2013

    Joëlle, la légèreté profonde oh! que voilà chose que j'aime...

Ajouter un commentaire

Anti-spam