Ici et maintenant.

  Ici, et maintenant.

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Sur ce banc où aujourd’hui  je suis seule,  il me semble être deux, deux à ne rien faire, juste à aimer...

Te souviens-tu aussi du banc au bord de l’eau, celui où nous faisions de beaux  projets dans l’immensité qui s’ouvrait devant nous ? Nous savions qu’il y aurait des vagues et des tempêtes nous savions aussi que la mer offre de longues période de calme, « pétole » comme disent les marins aguerris, nous savions que quelque part il y avait une île et qu’il suffirait de chercher les phares pour pouvoir l’atteindre.

 Nous sommes nous trouvés nombreux sur ce banc ? Les tentations furent  grandes, les plaisirs qu’éphémères, alors nous avons pu,  juste à deux,  profiter de nos instants.

Revoir ce banc et je me sens étrange, j’ai peur.

Et si un jour ce banc se brisait où pourrions-nous nous asseoir ?

Et si ce banc devenait vide de plaisir, libre,  qui attendrait-il le soir au crépuscule ?

Un  banc ne peut qu’attendre un rendez-vous avec la vie ?

J'y suis assise, me vois-tu encore ?  Ou ne suis-je plus qu’un reflet, une ombre ? Vois-tu encore mon rire,  ma joie,  mon espièglerie, ma sensualité,  mon désir ?
Regarde bien notre banc, il est enfin notre temps  et si, quand nous étions jeunes,  nous aimions nous y reposer,  dans notre automne maintenant,  nous ne prenons plus beaucoup le temps d’y venir, nous nous remplissons  de ce qui nous reste à faire, de ce qui nous reste à vivre…
Le temps est allé si vite,  quand le vrai temps de repos viendra, alors il sera encore temps dans l’au-delà de nous dire combien la vie fut  belle quand nous étions deux sur les genoux de ce banc.

Alors nous profitons ensemble ou seul des joies des plaisirs des passions, chacun où il veut, chacun où il aime mais tous les deux nous savons que n’importe où, un banc nous attend au bord de l’eau avec le reflet de deux amoureux de la vie liés d’amour de tendresse et  d’amitié.

Nous méditerons alors sur le beau mécanisme du temps, bien huilé, une vraie montre suisse comme tu aimes le dire oui nous aurons encore le temps de méditer quand nous serons là-bas assis pour l’éternité.
Notre banc de bois simple et rustique à l’ombre d’une cabane d’enfants sera notre image par delà le temps et pour l’éternité.

Jamadrou © oct/2013 (Souvenirs d’un recueil, extrait)

Commentaires

  • Alain

    1 Alain Le 15/10/2013

    Mélancolie…
    Ce banc doit être bien bavard puisque autant de souvenirs s’y rattachent. Patiné par le temps, il aura certainement encore beaucoup de choses à dire. La vie ne cesse jamais et les bancs en entendent tellement.
    jamadrou

    jamadrou Le 15/10/2013

    Merci Alain d'être passé par chez moi asseyez-vous donc un instant oui là à côté de moi et racontez-moi la Peinture, moi je vous raconterai mes arbres et mes fleurs... Oui," j'ai encore tellement de choses à dire ..."
  • Alain

    2 Alain Le 15/10/2013

    Je veux bien vous raconter la peinture sur un banc. Mais c’est plus facile sur mon blog dans lequel j’ai déjà pas mal conté. J’ai envoyé un premier recueil de nouvelles sur Calaméo. J’en parlerai bientôt.
    Moi aussi, je peux vous raconter les arbres et les fleurs qui m’occupent beaucoup depuis longtemps dans mon jardin. La nature a beaucoup de choses à dire. Les œuvres d’art sont souvent proches de nous, et celles-là sont facilement compréhensibles.
    jamadrou

    jamadrou Le 15/10/2013

    Bien d'accord avec vous Alain et même si la nature nous conte de belles choses facilement compréhensibles, certains oublient de la regarder, ne comprennent rien et le pire en abusent et la détruisent. La nature est une femme elle ne se laissera pas faire ainsi encore bien longtemps, déjà de toutes parts on la sent en révolte. Mais votre travail Alain est phénoménal, expliquer la peinture à tout un chacun est belle chose; ouvrir au Beau est primordial.
  • Alain

    3 Alain Le 15/10/2013

    Je veux bien vous raconter la peinture sur un banc. Mais c’est plus facile sur mon blog dans lequel j’ai déjà pas mal conté. J’ai envoyé un premier recueil de nouvelles sur Calaméo. J’en parlerai bientôt.
    Moi aussi, je peux vous raconter les arbres et les fleurs qui m’occupent beaucoup depuis longtemps dans mon jardin. La nature a beaucoup de choses à dire. Les œuvres d’art sont souvent proches de nous, et celles-là sont facilement compréhensibles.
    Pas facile de lire le code de confirmation… J'en suis à la cinquième tentative.
  • eva

    4 eva Le 16/10/2013

    Brassens aimait les bancs publics... il savait bien qu'ils étaient là pour les amoureux, essentiellement !...
    jamadrou

    jamadrou Le 17/10/2013

    Eva tu as raison, Brassens avait dit ça... mais ce banc parle autrement parce que c'est un banc spécial, c'est un banc qui a des racines.

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