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Dans le jardin, des murmures

Dans le jardin, des  murmures

Et voguent mes pensées…

 

Ce que j’entends me brise le cœur

Et dans les interstices passent des courants d’air : frissons

A l’oreille des bouleaux tremble l’air du large

Dans la chaleur du mur

J’entends le lierre dormirHortensia

Et les pierres respirer.

Tapi dans les rosiers

Un parfum susurre l’été aux lavandes

Le romarin acquiesce et sourit.

L’oranger du Mexique

Raconte l’odeur des terres lointaines.

Les hortensias haussent la tête et s’épanouissent

Serrés ils discutent de la pluie et du bon temps

Un papillon leur parle de couleurs.

Il n’y a pas de bruit pourtant tous ces murmures te racontent.

Et toi là-haut qui en avril a quitté la terre

Entends-tu les bavardages des fleurs que tu avais aimées ?

Les plantes se souviennent, je les sens en état d’alerte

Il ne peut en être autrement !

A jamais repose-toi et entends le murmure de tes plantes ici-bas.

 

 

Jamadrou 19 juin 18h30

 

 

 

Commentaires

  • timilo

    1 timilo Le 20/06/2014

    Le jardin transmet bien les sensations de celui qui l'a créé
    Ce matin ce n'est pas facile de surfer sur les blogs avec une connexion aussi mauvaise..mais je n'ai pas le choix , il me faut attende la fibre optique.
    Bon et doux weekend Jamadrou
    Bisous
    timilo
  • jill bill

    2 jill bill Le 20/06/2014

    Bonjour jamadrou, une saison sans l'un et l'autre lui ou elle qui l'aimait tant aussi... on est nostalgique de ne plus partager tout ceci.... bien à toi, jill
  • josette

    3 josette Le 20/06/2014

    une grande émotion à la lecture de ton poème, il résonne très fort...
  • ABC

    4 ABC Le 20/06/2014

    Le murmure floral se déploie en arc en ciel, partage naturel.
    jamadrou

    jamadrou Le 21/06/2014

    Les fleurs: Trait d'union entre la terre et le ciel leur beauté leur parfum des points de suspension, l'ouverture vers l'éternité belle journée ABC.
  • Patrick

    5 Patrick Le 21/06/2014

    Ce que j'aime chez une femme, ce n'est pas ce qu'elle dit, mais ce qu'elle murmure. Tout en douceur les mots se font alors notes de musique et les phrases deviennent chanson enivrante. La valse des sentiments nous fait tourner la tête, ses notes de musique sont "portées" à jamais en nous. Rien n'est plus beau que le bruissement des mots, surtout quand ils se mélangent à la douceur sucrée d'un baiser.
    Bien à toi, amitié.
    jamadrou

    jamadrou Le 21/06/2014

    Bonjour Patrick Se taire pour être entendues Les fleurs savent le faire. Belles danses ce soir sur la musique de la nuit.
  • daniel

    6 daniel Le 21/06/2014

    Je ressens tout ce que tu as écrit. La première choses que je fais le matin, c'est le tour de mon jardin. Je ne me lasse jamais!
    jamadrou

    jamadrou Le 21/06/2014

    Oh! heureusement que je ne suis pas la seule à entendre ces murmures. Crois-tu Daniel que ceux qui ne les entendent pas ou qui ne peuvent plus les entendre, s'ils nous écoutent raconter nos histoires de murmures se moqueront de nous ou seront-il tentés d'écouter ces instants sacrés de musique du silence? Regarde un peu "la fête " que certains jeunes ont fait aux Contemplations de Victor Hugo. mais continuons à raconter... ma nièce m'a dit qu'elle avait beaucoup pensé à un de mes textes en rédigeant sa dissertation du bac...gardons espoir Merci Daniel d'avoir eu la gentillesse de déposer ici ton commentaire. Bon après midi, A+
  • Jeanne Fadosi

    7 Jeanne Fadosi Le 21/06/2014

    te dire juste que ce texte me parle serait bien peu. Un murmure à la fois si éloquent et si retenu dans l'absence. J'aime aussi cette façon de ne pas mettre l'humain au centre mais à sa place parmi d'autres dans ce vaste univers
    jamadrou

    jamadrou Le 21/06/2014

    Merci Jeanne ton commentaire me montre le chemin que prennent mes mots. bisou.
  • emma

    8 emma Le 22/06/2014

    Tu n’es plus là, ma mère ... En la vieille maison
    que ton âme imprégna d’odeur céleste, j’erre.
    Sur les géraniums tremblants de l’étagère
    je te revois penchée à l’arrière saison.
    Ah ton image ici n’est pas une étrangère...
    mais chaque jour la rend plus vaine et plus légère.
    Tu n’es plus là, ma mère. Et pourtant je respire
    ton souffle d’ans l’haleine agreste des lys blancs.
    Dans les roses du seuil, je revois ton sourire.
    Ce vieux jardin, où jusqu’au bout tes bras tremblants
    voulurent promener le sarcloir ou la bêche,
    où l’on pouvait te voir chaque soir à la fraiche
    patiemment penchée, ah comme il est encore
    tout plein de ta présence et de ton calme effort !

    Phileas Lebesgue. La maison vide

    poème entier ici (clic) http://eperluette.over-blog.com/article-bonne-fetes-mamans-74736871.html
    jamadrou

    jamadrou Le 22/06/2014

    Que te dire Emma ?... ce Philéas n'a peut être pas fait le Tour du monde mais il SAIT les murmures de la terre mère.
  • Lorraine

    9 Lorraine Le 08/07/2014

    Chère Jamadrou, j'apprends ici ton chagrin et j'en suis d'autant plus émue que ton poème dit superbement tout ce que tu veux transmettre, toute cette vie végétale audible seulement à ceux qui savent écouter. Toute ta sensibilité vibre dans ces mots, dans ces images si belles, dans ces hortensias qui se serrent en souvenir de l'absent(e). Je m'en retourne sur la pointe des pieds. Et je t'embrasse,
    Lorraine
    jamadrou

    jamadrou Le 08/07/2014

    Merci Lorraine l'absente était une belle personne, délicate et accueillante; son grand et beau terrain jardin fut un formidable coup de coeur ainsi que la maison; nous les avons acquis il y a trois ans sa clématite était en fleur j'allais lui envoyer une photo quand j'ai appris qu'une vilaine maladie l'avait emportée dans ce jardin plane le parfum de son âme...je suis tristement émue et ça Lorraine tu l'as bien compris, merci.

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